En un lugar de la mancha de cuyo nombre no quiero acordar vivia no hace mucho tiempo un hidalgo
collection de l’auteur
Quién puede mejor presentar la génesis de este aparato extraño, que Jean Louis Defuans, su inventor?
Qui peut mieux présenter la genèse de cet appareil étrange, que Jean-Louis Defuans, son inventeur ?
«Il y a très longtemps, je devais avoir 18 ans, j’ai commencé à faire de la photographie sous-marine avec un «Ultra Fex». J’ai aujourd’hui 63 ans cela fait donc 46 ans !… J’avais construit une boîte en plexiglass pour protéger mon appareil. Par la suite, ayant besoin d’un éclairage sous-marin, l’idée m’est venue de fixer un flash sur un «Foca Standard» équipé d’un 35mm, le tout dans un coffret de protection également en plexiglass. Ce matériel était encombrant et je me heurtais à plusieurs problèmes techniques ; néanmoins l’idée était là et il fallait la peaufiner.
[…]
Me rendant compte qu’il existait un marché dans la transformation du plexiglass, en 1965 je quitte la société Locker pour créer ma propre société en collaboration avec mon épouse : la société Formaplex. J’ai commencé à […] fabriquer des turbines factices pour améliorer le rendement des turbines réelles. J’ai également conçu des plats de présentation pour les bouchers et charcutiers. Au début de mon propos, je vous ai expliqué que j’avais fabriqué des caissons étanches pour photographier sous l’eau.
J’étais maintenant à pied d’oeuvre puisque le thermoformage faisait partie de mon activité professionnelle. Je me suis donc mis à construire une boîte étanche en plastique pouvant renfermer un Instamatic 126 Kodak modèle 50. C’est en 1972 que j’ai réalisé ce travail.
Pendant 3 ans, j’ai vendu cette petite boîte et pendant cette période, il a était possible de prendre des clichés sous-marin grâce à ce procédé issu de ma société. Hélas, le mécanisme de l’Instamatic 50 a évolué. Je dis «hélas» pour ma boîte étanche car les Instamatic suivants (les modèles 100 et 104) ne pouvaient fonctionner dans le caisson du modèle 50. Pour adapter un nouveau caisson aux nouveaux appareils, il aurait fallu que je refasse faire des matrices ce qui m’aurait coûté très cher. C’est là que l’idée m’est venue de concevoir un appareil spécifiquement étanche sans qu’il ait besoin d’êre enfermé dans un caisson. Je dois rappeler ici que parallèlement à mes compétences professionnelles venait se greffer mon passe temps favori : la plongée sous-marine.
J’ai donc commencé la fabrication de l’Aquamatic. La partie technique, le mécanisme et le formage de plexiglass ne m’ont pas posé de problèmes majeurs. J’ai tout simplement démonté des Instamatic pour étudier leur fonctionnement de façon à l’adapter à ma création. C’est une entreprise grenobloise qui s’est occupée de la fabrication des moules et de l’injection des pièces. La fabrication d’un moule est une opération très délicate, il faut que les côtes des plans d’élaboration soient respectées au 1/100e de millimètre près.
Par contre, je me suis heurté à un gros problème, celui de l’optique. En effet, mes compétences techniques étaient loin de celles nécessaires pour la création du futur objectif de mon appareil. Les calculs spécifiques des indices de réfraction aériens et sous-marin étaient au-dessus de mes connaissances et c’est à ce moment qu’il m’a fallu me mettre en quête d’un opticien. J’ai confié ce travail à une de mes relations, François Danel, ancien élève de l’école supérieure d’optique de Paris qui travaillait à l’époque chez Neyrpic. Ainsi, en janvier 1976 au premier salon nautique de Paris au CNIT de la Défense, l’Aquamatic I est présenté.
Je me suis rendu sur le stand de la Spirotechnique (filiale de l’Air Liquide) et j’ai présenté l’Aquamatic à son P.D.G. Monsieur Villarem. Il y avait également sur place le directeur technique de la Spiro. Monsieur Gas, ainsi que Monsieur Martignol, le Directeur Commercial. Durant quelques semaines j’ai fait, avec la Spirotechnique, de nombreux essais en mer sur leur base d’essais aux Embiez (Iles Ricard face à Bandol) sous la direction de monsieur Rousseau. Il y avait sur place pour nous assister, des nageurs très expérimentés puisqu’ils étaient tous des anciens du G.E.R.S. (Groupe d’Étude et de Recherche Sous-marines). C’étaient les premiers nageurs de combat de la Marine nationale. Ce sont eux qui prenaient les photographies avec l’Aquamatic et nous développions ces photos le soir même pour nous rendre compte des nouvelles corrections ou modifications à apporter.
Au terme de ces essais, j’ai signé un contrat avec la Spirotechnique pour une livraison de 800 appareils à livrer pour l’été. Cette première série avait bien sûr pour but, de tester le modèle non pas par les professionnels qui l’avaient essayé jusqu’alors, mais plutôt par les plongeurs photographes amateurs. La Spirotechnique regrettait un peu que mon appareil ne fonctionne que sous l’eau. Elle souhaitait que je le modifie afin qu’il puisse être également utilisé comme appareil terrestre. Au début, j’avait fait comme un il de poisson. La lentille frontale était concave et ne pouvait donc fonctionner que sous l’eau.
La première modification a consistée à adjoindre en façade, une lentille spécialement calculée qui transformait l’objectif de l’Aquamatic I en un 64mm aérien. C’était donc un petit téléobjectif qui, à mon sens, était incompatible avec son utilisation qui faisait surtout appel à un grand angulaire. Il m’est donc venu une idée. J’ai rempli la partie concave de l’objectif initial avec une goutte d’eau et j’ai collé au silicone, une lamelle de verre (du genre de celles des microscopes) en guise de lentille frontale. J’avais trouvé exactement ce qu’il fallait et il ne restait dès lors à mes collaborateurs «matheux» qu’à faire les calculs adéquats pour réaliser l’objectif définitif qui devait équiper l’Aquamatic II.
Dès lors l’Aquamatic faisait son entrée dans le monde subaquatique pour venir rivaliser avec son «compatriote» le Calypso-Phot qui déjà était en voie de disparition, supplanté par son ersatz : le «Nikonos». Pendant deux ans et demi, j’ai travaillé avec la Spirotechnique mais, à la suite de petits démélés avec la société Agfa, j’ai dû débaptisé mon Aquamatic. La société allemande me reprochait d’avoir un nom trop ressemblant à celui de son «Agfa-matic».
Tant que l’Aquamatic ne pouvait fonctionner que sous l’eau, les Allemands de chez Agfa ne me faisait aucune difficulté mais … dès lors que mon appareil a cessé de n’être que subaquatique, ils ont considéré qu’il existait dès lors sur le marché deux modèles aux noms trop proches. J’ai du m’incliner devant l’antériorité et devant la renommé de la marque d’outre-Rhin. Ce petit détail ne m’a pas posé trop de problème et j’ai donné à mon appareil, tout simplement le nom de ma société. Il est devenu le «Formaplex».
A l’origine l’Aquamatic était gravé du nom de cette marque sur la face avant et en haut tandis qu’à gauche de la marque, ce trouvait le petit plongeur, symbole de la société Spirotechnique. En devenant le «Formaplex», il me suffisait de coller une plaque noire avec la nouvelle marque sur l’ancienne. Un peu plus tard, en 1980, lorsque je me suis séparé de la Spirotechnique, il m’a suffit de coller une pastille ronde noire avec mon sigle sur le petit plongeur de la Spirotechnique.
Le «Formaplex» n’a que très peu évolué. La modification fondamentale du modèle II est constituée essentiellement par l’adjonction devant l’objectif, d’une petite glissière destinée à recevoir des bonnettes pour la prise de vue rapprochée. Le gros de l’évolution a surtout été concentré sur les accessoires. C’est ainsi que le système de flash Magicube a été remplacé par un flash magnésique plus puissant, lequel a été remplacé par un flash électronique encore plus puissant.
L’évolution la plus importante du «Formaplex» fut sans aucun doute, la création d’un dos 24×36. En effet, au fil de la modernisation du film photo, l’avenir de la cartouche 126 devenait de plus en plus précaire et par voie de conséquence, menaçait la longévité du «Formaplex». Il me fallait réagir. C’est dans ces conditions que j’ai conçu un dos 24×36 vendu en accessoire à l’appareil original qui est toujours commercialisé avec son dos 126. Enfin et pour conclure, avant de me retirer de la société Formaplex, j’ai voulu offrir à mon appareil un complément optique de prestige, vendu également en accessoire. Il s’agit d’un grand angulaire permettant d’augmenter de 1,5 fois le champ de vision. »